Beihdja Rahal présente à Paris l'association musicale Rythmeharmonie

     
     
 

La diva algérienne de la chanson arabo-andalouse Beihdja Rahal a présenté mardi soir pour la première fois à Paris Rythmeharmonie, une association musicale regroupant des instrumentistes et des choristes parmi ses élèves.

Comptant une dizaine de choristes et quatre instrumentistes, le groupe a gratifié le public du Centre culturel algérien à Paris d'une série d'Inqilabate représentant les sept modes fondamentaux de la musique arabo-andalouse. Accompagnée à la mandoline par la chanteuse qui s'est contentée de jouer de l'instrument, la troupe a, par la suite, interprété la Nouba Rasd, dont des parties ont été reprises en chœur par de nombreux mélomanes.

Fait inédit, la troupe est composée uniquement d'amateurs. "On s'est délibérément dispensé de l'apport d'un professionnel pour soutenir la troupe afin de montrer, sans tricher, ce que ses membres ont assimilé cette année", a expliqué Beihdja Rahal qui a signalé que certains de ses élèves montent pour la première fois sur scène.

Pour elle, le but est de "prouver que, même en France, il y a des associations qui œuvrent pour la sauvegarde du patrimoine andalou". "Il est important pour moi de transmettre mes connaissances aux futures générations", a confié la chanteuse à l'APS.

Effectivement lancée en 2010, l'Association Rythmeharmonie est née grâce à la rencontre de mélomanes soucieux de transmettre leur culture d'origine. Son objectif est la formation et l'initiation à la musique arabo-andalouse, en dispensant des cours de chant et de musique aux adultes, et en organisant des concerts et des spectacles.

Disciple de l'école algéroise Sanâa, Beihdja Rahal est née en 1962 à Alger dans une famille où la pratique de la musique arabo-andalouse est chose courante. Elle étudie la musique avec les grands maîtres de l'époque, notamment Mohammed Khaznadji et Abderrezak Fakhardji, apprenant le chant et le jeu de la kwîtra, le luth emblématique de l'orchestre andalou algérien.

Elle complétera sa formation au sein des associations algéroises les plus prestigieuses, El Fakhradjia et Essoundoussia. Elle est, depuis 1992, installée en France où elle a réalisé de nombreux projets musicaux et continué à enseigner son art aux nouvelles générations.

 

"APS" mercredi 27 juin 2012