La talentueuse cantatrice de la musique classique algérienne, Beihdja Rahal, vient tout juste d’éditer un nouveau produit musical. D’une durée de 61 minutes, intitulé Raml El Maya, dont la réalisation a duré trois semaines, ce produit est un pur chef-d’œuvre digne des maîtres de l’andalou et du haouzi, jaloux de leur patrimoine légué par les chouyoukh. “Noubat Raml El Maya est un coup de cœur, j’ai eu énormément de plaisir à le réaliser, cela ne veut pas dire que les enregistrements précédents étaient moins intéressants que cette onzième nouba”, dira la chanteuse sur sa nouvelle réalisation.

Prévue en avril au cours de la sortie nationale de Raml El Maya, celle qui veut à tout prix imposer la voix féminine dans le monde très fermé de la musique andalouse, soucieuse de la sauvegarde de ce genre musicale à l’état authentique, a préféré reporter son concert à une date ultérieure, expliquant cela par la guerre en Irak et les agressions continues sur le peuple palestinien par le terrorisme sioniste.

L’artiste au sourire angélique solidaire avec les peuples opprimés du monde prévoit la sortie de sa douzième nouba Sika en juillet prochain, un mois dans lequel Beihdja Rahal prévoit une série de concerts “promotionnels” pour la présentation de ses deux dernières productions, éditées par la maison Soli Music.

Quant à sa participation à l’Année de l’Algérie en France, la voix chaude de l’andalou révélera qu’aucune invitation ni sollicitation de la part du commissariat ne lui ait parvenu pour une quelconque participation, alors que celle-ci enchaîne concert sur l’autre à travers les quatre coins de l’Europe et anime des ateliers de travail en France portant sur la voix féminine dans la musique andalouse.

 

M. Mendaci
"EL MOUDJAHID" lundi 28 avril 2003