Après avoir fait un tabac en Egypte
     
     
 

Après avoir fait un tabac en Egypte, elle revient pour séduire le public algérois.

La talentueuse chanteuse de hawzi, Beihdja Rahal, en partenariat avec l’établissement Arts et Culture animera, demain à 21h, un concert à la salle Ibn Khaldoun d’Alger. D’ailleurs, c’est en cette occasion, que cette diva de la chanson andalouse a donné une conférence de presse, lundi dernier, où elle a présenté son nouvel album intitulé Nouba M’djenba qui est mis sur le marché depuis quelques jours en Algérie chez son distributeur habituel, Soli Music. La Nouba M’djenba est la 12ème nouba d’une série déjà entamée en 1995 par l’enregistrement d’une Nouba Zidane, une Nouba Mezmoum, en 1997 et en 1999, une Nouba Rasd, pour ne citer que celles-ci.

Beihdja Rahal a enregistré toutes ces noubas grâce à son ingénieur du son qui possède une maison d’enregistrement. L’interprète a précisé: «j’ai enregistré les douze noubas restantes des 24 existant à la base» et d’ajouter «je refuse que l’on me donne le titre d’un maître car je suis interprète, le maître c’est le savant, celui qui connaît tout le patrimoine et qui l’enseigne et le transmet aux autres, moi je n’ai pas la prétention de me donner ce titre.» Elle n’a pas manqué de déclarer par ailleurs qu’elle travaille toujours avec la référence et qu’elle essaie de se rapprocher de la source avant d’enregistrer.

Elle souhaite par la même, que les associations activant dans le cadre de la réhabilitation du patrimoine immatériel, jettent un œil sur la musique andalouse, notamment pour la protection des droits d’auteurs et voisins. La chanteuse andalouse s’est longuement étalée sur la manière avec laquelle se transmet ce patrimoine immatériel séculaire, tout en mettant l’accent sur les traditionnelles rencontres des maîtres généralement, dira-t-elle, «quand le maître est en face de vous, l’instrument de musique à la main, il chante et pour ceux qui ont une bonne mémoire, ils retiennent vite et la transcription orale se fait, sinon pour les plus anciens, ils le retrouvent chez des familles qui l’ont enregistré sur une bobine à l’occasion d’une fête ou d’une soirée».

A noter enfin, pour les fans de ce genre musical, que Beihdja Rahal dédicacera à la fin du concert le CD de Nouba M’djenba dont les mélomanes apprécieront les morceaux de cette nouba tels un Inqilab Zidane, qui ouvre un derdj m’djenba pour conclure avec un khlass m’djenba. A signaler de même , que Beihdja Rahal invite à son concert toutes les générations et que ce concert est le premier qu’elle présente depuis son retour du Caire où elle a présenté cette musique très peu connue dans les pays arabes. «Les égyptiens ont beaucoup apprécié cette musique».

 

Diha Menouer
"L'EXPRESSION" mercredi 12 mai 2004