Une templière de l'andalou

     
     
 

La chanteuse de musique andalouse Beihdja Rahal sera en concert, ce mercredi à 19h, au palais de la culture Moufdi Zakaria.

Beihdja Rahal amorce un retour tonitruant pour présenter à ses mélomanes son avant- dernier album, la nouba Rasd sortie l'année dernière aux éditions Soli Music, suivi de deux aâroubis et d'un hawzi. Si l'artiste est en déphasage par rapport à son actualité musicale, puisqu'elle vient tout juste de terminer l'enregistrement de la troisième nouba Zidane de sa deuxième série des 12 modes. Celle-ci estime qu'il s'agit plutôt d'une programmation.

En effet, Beihdja Rahal a pour tradition de présenter son nouvel album à la presse avant d'organiser un concert de promotion. «C'est la première fois, explique-t-elle, qu'un organisme public, à savoir le Palais de la culture, m'invite pour me produire. Habituellement, c'est moi qui les sollicite. A l'étranger, mon programme est établi bien à l'avance.»

Constituée de cinq modes, «l'intérieur de la nouba, affirme la chanteuse, peut changer. Le texte et les mélodies sont différents mais le mouvement reste le même.» L'artiste revient dans la nouba Zidane avec un deuxième volet. «J'avais fait le tour des douze noubas. En 2004, j'ai commencé une deuxième série.»

A travers l'enregistrement des noubas, Beihdja Rahal tente de préserver le patrimoine musical ô combien précieux aux yeux des puristes et des mélomanes par l'enregistrement de produit de qualité, manière singulière de faire aimer cette musique aux générations montantes.

Concernant l'inexistence de duos d'interprètes de musique andalouse, l'artiste tient à préciser que l'idée en elle-même reste louable mais ne représente cependant pas une priorité pour le maintien de la qualité de ses produits.

 

Nassima Chabani
"EL WATAN" lundi 24 avril 2006