Le 3e ouvrage sur le muwaschah andalou est prêt  
     
     
 

Beihdja Rahal, qui s'est produite mardi dernier au soir à la salle El Mougar, affirme dans cet entretien que le Ramadhan n'est pas seulement s'abstenir de manger et de boire, mais c'est aussi penser aux nécessiteux, aux malades… Invitée en octobre prochain à donner un concert à Essaouira (Maroc) au festival des « Andalousies », elle prépare un programme avec des musiciens marocains. Enfin, le 3e ouvrage sur le muwaschah andalou est fin prêt à l'édition.

 

Qu'allez-vous nous offrir ce soir (mardi ndlr) ?

J'ai préparé une première partie classique dans le mode zidane. En deuxième partie, j'ai choisi un aroubi Aaqli bahwak mdhali suivi de deux hawzi Lamta yahna qalbi et Amasaba lahbab. Je terminerai par une qaçida Besm Allah bdit enzemem.

A chaque fois que je donne un concert à Alger, je prépare un nouveau programme pour le public. Il se déplace en nombre pour m'écouter et m'encourager, mon plus grand bonheur est de lui donner quelque chose de nouveau à chaque fois. Il est là encore ce soir en très grand nombre, je le remercie infiniment. Je remercie l'ONCI par la même occasion, tous les concerts qu'il m'organise sont bien préparés, car l'équipe est compétente.

 

Comment Beihdja Rahal passe-t-elle son Ramadhan ?

J'ai passé une première semaine en France, l'heure du ftour était à 21h45. Nous n'avions pas le temps de sortir pour assister à des spectacles ou voir des amis. J'ai commencé à le faire dès mon arrivée à Alger. Je profite pour voir ma famille, mes amis et même assister à des concerts.

 

Quel message adressez-vous à vos fans jeûneurs ?

Le Ramadhan n'est pas seulement s'abstenir de manger et de boire. C'est aussi penser aux nécessiteux, aux malades… Le 15 août, en soirée, je donne un concert pour les enfants malades à l'hôpital de Ben Aknoun. Ces enfants ont besoin de nous, la maladie les a privés des soirées familiales, notre devoir est d'aller leur donner quelques moments de bonheur et de joie. C'est un honneur pour moi qu'on ait pensé à moi pour aller leur rendre visite et chanter pour eux.

 

Comment les Marocains perçoivent-ils la musique andalouse algérienne au moment où vous allez bientôt vous y produire ?

J'ai eu le plaisir et la chance de donner des concerts dans plusieurs villes du Maroc. C'est un pays de grande culture et d'une grande tradition andalouse. J'ai été très touchée de savoir qu'il y a un public qui me connaît, qui me suit et apprécie mon travail. Je suis invitée en octobre prochain pour donner un concert à Essaouira au festival des « Andalousies ». Avec mon orchestre, je prépare un programme avec des musiciens marocains.

 

Où en êtes-vous avec le projet du livre ?

Avec Saadane Benbabaali, nous continuons ce travail d'édition de livres. J'ai beaucoup appris avec Saadane concernant le muwashah andalou, je désire partager ce savoir avec le grand public. Le 3e ouvrage est prêt. Le travail d'écriture, réservé à Saadane, est pratiquement terminé. Il me reste à voir la partie musicale par rapport aux propositions de poésie qu'il me fera.

Le public est en attente de ce genre d'ouvrage, nous éprouvons beaucoup de plaisir à le satisfaire. Nous préparons un autre projet qui sera inchallah prêt et disponible début 2013.

 

Propos recueillis par Rabah Douik
"HORIZONS" samedi 18 août 2012