Sid Ahmed Serri l'inspirateur | ||
La chanteuse à la voix d’or animera un concert exceptionnel à la Salle Ibn Zeydoun. A l’occasion de la sortie de la Nouba Raml, l’interprète de musique classique et notamment andalouse a animé dimanche une conférence de presse pour annoncer la date de son prochain concert qui se tiendra mercredi prochain à la salle Ibn Zeydoun et qui rentre dans le cadre de la promotion de son nouvel album, le 7è, sorti chez Lazer Production. Melle Beihdja Rahal a, lors de ce point de presse, réitéré sa fourche volonté d’enregistrer les noubas qui restent, pour la pérennisation de notre musique classique algérienne. A l’instar des autres noubas, celle-ci est complète et comprend un inkilab qui sert à embellir la nouba, à savoir un inkilab Zidane, un mseder, un btaïhi, un istikhbar, sans sortir du modèle choisi de la nouba, un khlas. A une question posée par Youcef Touaibia, musicien et chercheur en musique andalouse, à propos des motivations quant au choix de l’enchaînement de ces 7 noubas enregistrées jusqu’à présent, Beihdja dira que cela dépend d’une décision personnelle prise en commun accord avec son équipe qui a choisi les morceaux "les chgalat" et d’ajouter "le choix de la nouba dépend des morceaux trouvés et identifiés. Aussi c’est un travail personnel avec l’orchestre avec lequel j’enregistre et qui prend 3 semaines". Evoquant le studio d’El Biar dans lequel elle enregistre et prend du plaisir à mettre en "boite" sa voix et son timbre mélodieux sur des textes savamment écrits, la chanteuse insistera sur le fait que l’ingénieur du son est un "véritable" artiste qui ne fait rien à moitié et aspire à la perfection. Ce qui fait la particularité de cette nouba, Raml se situerait par rapport au niveau du 1er inkilab qui, généralement, est interprété en partie et que Beihdja chante en complet. C’est aussi l’introduction du 2è insiraf "rani nahouak" qui est souvent peu interprété et de préciser qu’aucun morceau mafkoud "perdu" ne figure dans cette nouba Raml. Outre celle-ci qui se distingue par sa profonde mélancolie, la voix de rossignol de Beihdja s’est de nouveau portée sur deux autres nouvelles noubas, à savoir la nouba Hsine et Raml el maya qui sont déjà enregistrées et masterisées. Il ne reste qu’à les faire sortir sur le marché. Après, ce sera le tour d’enregistrer les trois restantes qui sont la nouba Sika, Rasd dil et Mdejenba, "cela ne vaudra pas dire que c’est tout le patrimoine de ce fait qui sera enregistré", tient-elle à signaler et de préciser encore une fois "je ne suis qu’interprète et mon souci c’est d’être le plus proche de ce qui est authentique. Il faudrait arriver à adopter une seule version pour ne pas s’éparpiller. J’ai choisi celle de l’école d’Alger, c’est-à-dire de Sid Ahmed Serri". Ce dernier qui, rappelle-t-on, a eu à répertorier, après des années de labeur et de travail acharné, tout notre patrimoine musical andalou. Il est à noter qu’une cérémonie en son honneur sera organisée le 3 novembre prochain à la salle Ibn Zeydoun pour célébrer son jubilé. On annonce un riche plateau avec des artistes prestigieux qui seront présents à cette occasion. En attendant, vous êtes tous conviés au concert qu’animera demain, le 18 septembre, Beihdja Rahal à la salle Ibn Zeydoun. Le prix d’entrée est de 300DA. Le concert sera suivi d’une séance de vente-dédicace avec votre chanteuse préférée.
O. Hind |
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