Beihdja Rahal sur la scène de l'IMA  
     
     
 

La musicienne algérienne, Beihdja Rahal, donnera samedi prochain à la prestigieuse salle de l'Institut du monde arabe (IMA) de Paris, un concert de musique andalouse placé sous le signe de «l'Andalousie rêvée». Beihdja Rahal qui a su se tailler une renommée internationale est une figure incontournable de la musique andalouse, non seulement pour sa manière d'interpréter ce genre millénaire, mais aussi pour le travail colossal qu'elle a déployé pour la sauvegarde du genre andalou, menacé de disparition.

Avec 18 albums à son actif reprenant chacun les différentes noubas et un premier ouvrage, La voix, la plume et le plectre, réalisé avec la collaboration du professeur Saadane Benbabaali, maître de conférences à l'Université Paris III, la musicienne œuvre pour donner davantage de visibilité et faire (re) découvrir cet héritage musical.

Les passages de cette Dame aussi bien au niveau national qu'à l'étranger ne laissent point le public indifférent. Celui-ci reste admiratif devant la maîtrise de l'interprétation de ce genre, la voix cristalline et chaude de la musicienne et toute la charge émotive qu'elle dégage.

Le musicien français Christian Poché ne tarissait pas d'éloges à l'endroit de cette artiste. «On est en présence de la première dame soliste de la musique classique arabo-andalouse, qui a adopté en le portant à sa quintessence, le style d'Alger: léger, hautement fleuri et enjolivé», écrit-il.

L'ancienne élève du Maître Mohamed Khaznadji au Conservatoire d'Alger et membre de la prestigieuse association El Fakhardjia, sera entourée, pour son récital de samedi prochain, par un orchestre composé de joueurs de luth, de mandoline, de l'alto et de derbouka. Beihdja Rahal donnera en mars prochain, un autre concert au Centre culturel algérien de Paris, où elle dispense des cours de musique andalouse. Elle a également animé, il y a quelques jours, un mini-concert à l'intention des enfants de l'Unesco, dans le cadre d'une journée consacrée à la découverte de l'Algérie et de sa diversité culturelle.

 

R. C.
"L'EXPRESSION" lundi 1er février 2010