Nouba pour les sinistrés
     
     
 

En solidarité avec les victimes des dernières intempéries qui ont endeuillé le pays, et la capitale en particulier, la chanteuse Beihdja Rahal n’a pas failli à son devoir en suivant surtout l’élan de son cœur comme tous les artistes algériens compatissants et fidèles au pays.

Au programme pour cette solidarité, trois concerts pour trois nuits ramadanesques empreintes de chaleur et d’amour et, dont les recettes iront aux familles sinistrées.

Celle qui est devenue le rossignol de la nouba, Beihdja Rahal, après de longues années d’apprentissage au sein d’El Fakhardjia puis Essoundoussia, est arrivée au prix d’une volonté indéterminée à sortir ce genre musical de son espace local pour le partager et le faire apprécier du monde entier. Sa carrière de soliste, l’interprète de la nouba l’a entamée en France en 1992 où elle a formé son propre orchestre en faisant appel à des musiciens professionnels dans le souci de reconstituer l’orchestre des 12è et 13è siècles et de ressusciter la musique andalouse, celle de Ziryab et d’El Maoussili. De sa voix mélodieuse, elle est arrivée à imposer la chanson andalouse en France, mais aussi dans divers pays européens.

Cette biologiste de formation n’a pas hésité, pour l’amour de la musique, a s’investir corps et âme et, de ce fait, quatre albums entièrement andalous sont nés.

Beihdja, fidèle à un public qui le lui rend bien, animera une série de concerts dédiés aux victimes des intempéries du 10 novembre dernier, les 6 et 7 décembre, à la salle Ibn Zeydoun à Riad El Feth, le 9 à Ibn Khaldoun et le 12 à l’hôtel El Manar, Sidi Fredj. Les concerts auront lieu à partir de 20h30.

 

W. L.
"LIBERTÉ" lundi 3 décembre 2001